La présence d’un adénome avancé est un facteur de risque de cancer colique dans le suivi

Position du problème

La surveillance après résection d’un adénome avancé colique devrait être basée plus sur le risque de développer un cancer colique que sur le risque de développer un nouvel adénome.

Méthode

Étude rétrospective portant sur les patients ayant eu une résection d’adénome avancé entre 2000 et 2008 au cours du programme de dépistage du cancer colo rectal (CCR) en Pologne. Les patients ont été suivi grâce au registre national du cancer. Les adénomes avancés étaient définis comme un polype de plus de 10mm, la présence de plus de 3 adénomes, une composante villeuse ou une dysplasie de haut grade. L incidence du CCR était comparée à la taille du polype (<10mm), au type histologique ( tubuleux ou villeux), au type de dysplasie et au nombre d’adénomes (<3).

Résultat

10317 patients ont été inclus soit 74765 patients-années. 49 cancers ont été détectés pendant le suivi. La taille (>10mm) et la dysplasie de haut grade correspondaient aux seuls facteurs associés au risque de CCR avec un hasard ratio de 2.18 (p=0.014) et 2,52 (p=0.002) respectivement.

Conclusion

Le risque de développer un cancer colorectal après résection d un adénome avance est lié surtout au caractère supra centimétrique et a la présence d’une dysplasie de haut grade du polype réséqué. Même s’il manque des informations sur le suivi de ces patients, cette étude confirme que les patients ayant eu un adénome avancé doivent continuer à être surveiller régulièrement afin d’éviter un CCR.

Pommaret Elise, Hôpital Saint Joseph, Paris.