Enfin un point positif pour le papillomavirus ?

UEG-Week-Vienne

Sujet

Le lien entre le papillomavirus(HPV) et le carcinome épidermoïde de l'anus est établi.L'influence pronostique de la présence ou la persistance d'HPV en cas de cancer avéré est mal connue

Méthode

Une étude rétrospective intéressante a été menée par une équipe italienne (Ravenda PS et al.) chez 50 patients ayant eu un carcinome épidermoïde de l’anus traités par radio-chimiothérapie exclusive (excluant notamment les patients VIH, les récidives locorégionales ou les évolutions métastatiques). 

Résultat

Parmi les 50 patients, 42 avaient un statut HPV (+) sur les biopsies et toutes les souches étaient oncogènes. Après un suivi médian de 4 ans, 8 patients ont rechuté et 4 sont décédés d’une maladie métastatique. La survie à 5 ans était de 93 % dans le groupe HPV (+) versus 67 % dans le groupe HPV (-). Après ajustement selon les stades de la maladie, la survie sans maladie était significativement plus longue dans le groupe HPV (+). Néanmoins, la survie globale était similaire dans les deux groupes.

Conclusion

Cette étude est intéressante car elle démontre le meilleur pronostic des carcinomes épidermoïdes de l’anus HPV (+). Cela s’explique probablement par une meilleure réponse à la radio-chimiothérapie chez ces patients. Par ailleurs, l’hypothèse proposée par les auteurs pour expliquer les cancers HPV (-) est une altération génétique rendant le virus non détectable et survenant dans une étape ultérieure de l’oncogène.

 

 

Auteur :  Ravenda PS et al.
Rédacteur : Nadia Fathallah