Au cours de l’ACLF, la transplantation hépatique doit se discuter dès la première semaine

EASL 2016

Sujet

Au cours de l’acute-on-chronic liver failure (ACLF), la mortalité à court terme est très élevée (50% à J28). La transplantation hépatique (TH) améliore la survie. Le délai idéal pour y recourir a été étudié dans cette étude prospective observationnelle multicentrique d’Asie-Pacifique.

Méthode

Entre Octobre 2009 et Juillet 2015, 1021 patients avec ACLF, issus de 40 centres, ont été inclus. L’objectif principal était d’identifier les facteurs prédictifs de survie à J28. Le délai idéal pour recourir à la TH était un des objectifs secondaires. Les critères de non elligibilité à la TH étaient liés à la présence d’un sepsis et/ou au nombre de défaillances d’organes.

Résultat

L’hépatite alcoolique aigue qui était la principale cause d’ACLF (60%) était associée à un moins bon pronostic. La mortalité à J7 et J28 était de 23% et 44%, respectivement, dont 50% au cours de la première semaine. La TH était indiquée chez 56% des patients à J0 (1/3 éligibles) et 36% à J7 (2/3 éligibles). Au cours de la première semaine, les paramètres associés à une mortalité à J28 de 80-100% étaient : MELD > 27, bilirubine > 376 μmol/l, EH grade III-IV, INR > 2.5.

Conclusion

La mortalité est très élevée au cours de l’ACLF, particulièrement lors de la première semaine. La TH doit être discutée d’emblée en tenant compte des valeurs et de la cinétique de la bilirubine, de l’encéphalopathie hépatique, de l’INR et du MELD.

BARGE Sandrine, Aulnay-Sous-Bois