Le VEDOLIZUMAB n’a pas d’intérêt pour le traitement de la CSP chez les malades avec CSP associée à une MICI

Position du problème

Le VEDOLIZUMAB est un anticorps monoclonal anti intégrine qui a fait preuve de son efficacité dans les maladies inflammatoires intestinales(MICI). Son mécanisme d’action laisse penser qu’il pourrait avoir un effet propre dans la course évolutive de la Cholangite Sclérosante primitive(CSP) associée aux MICI. L’objectif de l’essai est d’étudier le profil évolutif des malades avec MICI/CSP traités par VEDOLIZUMAB.

Méthode

Etude rétrospective multicentrique internationale sous la forme d’un audit après de l’IPSCSG ayant collecté les données cliniques, biologiques, endoscopiques pour les patients traités par VEDOLIZUMAB et suivis pour une MICI avec CSP. Les données étaient receuillies pour J0, J42 puis à la fin du suivi. Les patients pouvaient être traités par AUCD de façon concomitante et avoir reçu des anti-TNFa.

Résultat

60 patients suivis en moyenne 363 jours dans 11 centres. 90% de CBP classique, 3% avec chevauchement avec HAI, 25% de cirrhotiques. 66% avaient une RCH. La réponse endoscopique est présente chez 56% et ces patients avaient une décroissance des Phosphatases Alcalines plus importante que les non répondeurs (Non Significatif). Par contre, une tendance à l’augmentation des ALAT et ASAT a été mise en évidence.

Conclusion

Le VEDOLIZUMAB n’a donc pas d'efficacité significative dans le traitement spécifique de la CSP et l’évolution biochimique semble liée à l’évolution naturelle de la CSP. Les résultats sont un peu meilleurs (diminution des Pal non significative) chez les malades avec réponse endoscopique mais cela ne justifie pas d’utilisation privilégiée du VEDOLIZUMAB en cas de CSP associée aux MICI à l'heure actuelle.

Martin DEPAIRE, Toulouse