Position du problème

Une rémission profonde et maintenue grâce à un contrôle serré pourrait permettre d’envisager une désescalade thérapeutique chez les patients avec une RCH. L’étude in-Target était une étude prospective chez des patients atteints de RCH initiant du Golimumab (GLM), qui visait à évaluer le devenir à un an d’une stratégie d’optimisation du traitement selon la réponse après l’induction; puis de réaliser une désescalade du GLM en cas d’obtention d’une réponse clinique et d'une rémission profonde (RCE) à un an et de suivre ces patients jusqu’à deux ans.

Méthode

Cette étude incluait des patients avec une RCH active, naïfs de biothérapie, et en réponse inadéquate aux traitements conventionnels. Les patients recevaient un schéma d’induction par GLM. A S10 les répondeurs poursuivaient le schéma d’entretien standard et les non répondeurs avaient une optimisation du traitement (dose plus élevée , immunosuppresseurs). A S54 on débutait une désescalade du traitement chez les patients en RCE. L’objectif était de déterminer la proportion de patients RCE à 1 an. On a également déterminé la proportion de patients en RCE à S108 soit 1 an après la désescalade.

Résultat

197 patients ont été inclus. A S10, 83 patients (42,1%) avaient une réponse primaire, et 100 (50,7%) non répondeurs primaires ont eu une optimisation de traitement. A S54, 95 patients étaient toujours traités par GLM ; parmi eux 64 étaient en RCE. Il n’y avait pas de facteur prédictif de RCE à S54. Le taux sérique de GLM après S10 n’était pas associé à la RCE à S54. Aucun patient n’a présenté d’Ac anti-GLM entre S0 et S54. 56 patients ont participé à la deuxième phase de désescalade de l’étude, 18 patients ont interrompu GLM et 38 ont diminué la dose de moitié. A S108, 34 (60,7%) patients étaient en RCE. Il n’a pas été mis en évidence de facteur prédictif de rémission.